Vers des blockchains moins énergivores

Bitcoin étant apparenté à une réserve de valeur numérique, il faut un mécanisme très incitatif pour que les participants au réseau sécurisent au maximum le registre des transactions qui y sont effectuées. Explications.

 

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On appelle ce mécanisme la preuve de travail : il s’agit de rendre le système beaucoup plus coûteux à attaquer qu’à défendre. Les mineurs effectuent des calculs informatiques, très coûteux en énergie et en matériel, pour sécuriser le réseau, et sont récompensés en bitcoins pour cela. Cela permet de s’assurer qu’aucun participant ne peut tricher (dépenser deux fois ses bitcoins) et rend les coûts d’une attaque prohibitifs.

Bien évidemment, ce système de sécurité maximum a un défaut : il n’est pas très écologique. C’est pourquoi, dès l’apparition de Bitcoin, d’autres alternatives ont été explorées, pour obtenir des blockchains sécurisées, mais moins coûteuses en énergie. Le coût en énergie (et donc financier) est un facteur très important dès lors que l’on souhaite utiliser une blockchain de façon intensive, notamment pour y exécuter les fameux « contrats intelligents ».

L’alternative récente à la preuve de travail s’appelle la preuve d’enjeu déléguée. Avec ce système, la blockchain est sécurisée par l’engagement économique des participants au réseau, et non par la quantité de ressources informatiques allouées. Ceux qui produisent des blocs sont élus par les utilisateurs de la blockchain au prorata de leurs avoirs – la quantité d’unités comptables que ces derniers possèdent. On ne parle plus de « miner » mais de « forger » la blockchain. Les producteurs de blocs élus sont légèrement récompensés pour leur rôle, et sévèrement punis s’ils tentent de tricher. Pour se faire élire, ils devront montrer carte blanche : une solide équipe de développement, des serveurs sécurisés, et une présence constante auprès de la communauté des utilisateurs sont requis.

Il s’agit précisément du mécanisme utilisé par EOS, la plateforme concurrente d’Ethereum abordée dans l’article précédent.  N’hésitez pas à venir le 27 juin à La Cantine pour l’épisode 6 de Blockchain In Toulouse si ces alternatives à la preuve de travail vous intéressent !

 

Morgan Phuc, co-fondateur de BitConseil