Depuis Toulouse, la société Atmosphère propose sa boîte connectée à la Nasa

La petite société toulousaine basée dans le parc scientifique du Canal travaille avec le géant américain. Elle élabore un dispositif qui devrait permettre aux avions d’atterrir sur les pistes d’aéroports à intervalles plus réduits.

Jean-Marc Gaubert, directeur d’Atmosphère. Photo Hélène Ressayres – ToulÉco.

Fini les embouteillages en bout de piste ? Atmosphère va permettre d’accélérer la cadence atterrissage des avions sur les pistes des aéroports. Son invention : un système embarqué baptisé Planet. Ce boîtier, sorte de boîte noire connectée, est installé dans l’avion et assure la communication entre les satellites, l’appareil et la terre. Ainsi, il donne au pilote en temps réel – sur un PC ou une tablette – la position des autres aéronefs se trouvant en phase d’approche d’un tarmac.

« Le pilote peut également consulter les procédures d’approche, la météo et les différentes balises sur une cartographie », détaille Jean-Marc Gaubert, directeur d’Atmosphère depuis sa création en 2008, après avoir passé quinze ans chez Thalès. Le système a convaincu les responsables de la Nasa qui ont mis sur pied un programme afin de définir une nouvelle stratégie de gestion d’approche des avions.

Réduire les émissions de CO2

Ces derniers ont même testé le dispositif d’Atmosphère en février 2017 sur trois avions dans l’État de Washington. Après l’approbation de l’autorité américaine de l’aviation civile, le système pourrait être généralisé dès 2025. Si le premier avantage est de raccourcir les temps d’atterrissage entre les avions, l’autre point positif de Planet est de réduire les émissions de CO2. « Nous travaillons sur Planet depuis 2010 et il a été déployé sur les avions de mission en vue de certification, comme sur l’A350 », complète Jean-Marc Gaubert.

La société Atmosphère, qui emploie une dizaine de salariés, planche également sur d’autres programmes de développement avec Météo France, ou encore sur les drones. Le dirigeant table sur un chiffre d’affaires de 700.000 euros en 2017, identique à celui de 2016. Il souhaite aussi recruter une personne afin de faire fructifier le portefeuille de clients. « Actuellement nous sommes surtout présents en Europe et en Amérique du Nord. Désormais, nous visons le marché de l’Asie », prévoit Jean-Marc Gaubert.

Philippe Font