Toulouse: l’Enac élève des drones civils dans une volière

A Toulouse, l’Enac s’est dotée d’une volière pour drones civils d’une surface de 1000 m3. Objectif : apprendre à insérer en toute sécurité ces appareils de plus en plus nombreux dans le trafic aérien.

 

La volière « Toulouse Occitanie » au centre de laquelle vole un drone. Photos A.S.

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Le marché du drone de loisir s’annonce prometteur, avance Yannick Jestin. Le responsable du programme de recherche « Systèmes de drones » à l’Ecole nationale de l’aviation civile estime que 5 millions de drones seront construits en 2020 en Europe, et 7 millions en 2050. En France, le chiffre d’affaires du secteur devrait approcher cette année les 85 millions d’euros, avec 400 constructeurs qui se partagent (déjà) le gâteau.

A l’Enac, le drone est par conséquent devenu un objet de recherche et d’expérimentation. « Il est une composante essentielle de l’aéronautique depuis 15 ans et l’école devait prendre en compte cette problématique », assure Olivier Chansou, le directeur de l’Enac. « Notre mission est double : favoriser leur développement et leurs applications et vérifier que cette activité se réalise en toute sécurité ».

Dix-huit emplois sur le site

Aussi, l’école s’est dotée d’une volière pour drones civils appelée « Toulouse Occitanie » de 1000 m3 qu’elle a installé dans l’un de ses bâtiments, gérée par dix-huit personnes. Parmi elles, des doctorants, des enseignants et des chercheurs. « On va doubler les effectifs dans trois ans », promet Yannick Jestin.

Cofinancé à hauteur de 1,5 million d’euros entre la Région, Toulouse Métropole et l’État, ce hall aménagé est un lieu d’essai de grande taille (12 mètres de long pour 11 mètres de haut). Équipée de seize caméras dotées de système infrarouge et d’instruments précis de localisation et de mesure, la volière détecte des pannes et des obstacles et réalise des simulations du trafic aérien.

Ce nouvel outil, inauguré en mai dernier, est ouvert aux étudiants et chercheurs de l’Enac mais aussi aux industriels. Les premières entreprises sont attendues courant septembre pour réaliser leur propre démonstration. Et des cours de pilotage personnalisés seront aussi dispensés aux PME et aux associations qui en font la demande.
 

Audrey Sommazi