Toulouse bien partie dans la course à l’intelligence artificielle

En matière d’intelligence artificielle, Toulouse a une carte à jouer. C’est ce qui ressort du premier comité de pilotage sur l’Intelligence qui s’est tenu hier à Toulouse et qui a fixé le cadre de développement de l’IA pour les quatre années à venir.

 

La ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal est venue présenter à Toulouse le plan national de développement de l’intelligence artificielle. Crédits : Angelina Fourcault – ToulÉco

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Faire de la France un des pays les plus avancé en matière d’intelligence artificielle. C’est l’objectif fixé ce mercredi 28 novembre par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, venue à Toulouse présenter le volet expertise du plan national en matière d’intelligence artificielle. « La France doit s’imposer comme leader dans le secteur de l’IA en Europe qui elle-même doit rivaliser avec les Etats-Unis et la Chine », a rappellé la ministre depuis le siège de l’Irit, l’Institut de recherche en informatique de Toulouse, où s’est tenu le premier comité de pilotage sur l’Intelligence artificielle.

Au total l’État a décidé de consacrer une enveloppe de 665 millions d’euros sur quatre ans, soit un milliard d’euros sur le quinquennat. Une des réalisations de ce volet concerne la labellisation d’instituts interdisciplinaires de l’intelligence artificielle (3IA) pour laquelle quatre sites, dont Toulouse qui défend le projet Aniti (Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute), sont encore en lice. La Ville rose est noté A+ et compte pour l’instant parmi les favoris. Mais le verdict final ne sera connu que début 2019. « Le projet de Toulouse est un excellent dossier concernant notamment la certification et les modes d’apprentissage des algorithmes », précise Frédérique Vidal.

L’IA se retrouve surtout dans la santé et la recherche

L’intelligence artificielle, ce sont des programmes et des applications capables de simuler l’intelligence humaine. Même si on pourra la retrouver dans tous les domaines de la société, aujourd’hui c’est surtout dans la santé et la recherche que ses perspectives apparaissent les plus prometteuses. Ainsi, après plusieurs années de recherche et de travail en coopération avec des biologistes travaillant sur le cancer, Sylvain Cussat-Blanc, chercheur en informatique à UT1 Capitole a développé « Onko 3D » regroupant des outils modélisant la prolifération de microtumeurs.

« L’objectif est de développer un programme informatique capable de mettre au point des protocoles de traitement beaucoup plus rapides », indique Sylvain Cussat-Blanc. Là où un chercheur pourra mettre plusieurs semaines à élaborer ce protocole, la machine douée d’intelligence artificielle mettra seulement quelques minutes. Pour Sylvain Cussat-Blanc, le défi aujourd’hui est de passer de machines spécialisées dans un seul domaine à des algorythmes généralistes pouvant traiter différentes tâches.

 

Philippe Font