Rencontre avec François Abbe de Passadoc

François Abbe de Passadoc: « Nous ne sommes pas en Occitanie par hasard »

François Abbe de Passadoc

Né d’un père photographe, c’est en tombant sur près de 100.000 clichés privés que François Abbe prit conscience de la portée que représentaient ces trésors historiques que nous avons tous chez nous, au fond de nos tiroirs.

Suite aux attentats de Charlie Hebdo en 2015, j’ai ressenti ce besoin commun de se réunir et de communiquer sur nos racines, et ce de manière fun” explique-t-il.

C’est ainsi qu’est née Passadoc, association à but non lucratif qui a pour objectif de mettre en valeur le patrimoine, l’histoire et les traditions du sud de la France. “L’idée est de centraliser les archives de tout un chacun, d’en raconter les histoires et de les mettre en lumière”.

Interrogé à propos des apports du digital dans l’activité de l’association, François Abbe souligne que “Passadoc n’existe que parce qu’il y a du numérique”. À travers l’élaboration d’une communauté sur les réseaux sociaux et le site internet, l’association innove en proposant des créations (publications, expositions, animations) en collaboration avec ses partenaires.

Ingénieur en recherche et développement de formation, François Abbe a également travaillé en Angleterre comme entrepreneur. En tant que défenseur de la loi de Metcalfe, qui suppose que l’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs, le choix de revenir en France et de s’installer en Occitanie, à Montpellier, est “tout sauf un hasard”:

Le patrimoine et le territoire sont un énorme différenciateur, et s’implanter dans une région comme l’Occitanie, qui compte de grandes entreprises avec une identité forte, offre un environnement de travail qui permet d’accroître considérablement l’envergure et l’impact d’une entreprise à travers le partage des valeurs occitanes”, qu’il estime similaires à celles de sa Provence natale.

François Abbe interviendra lors du 5 à 7 de La Mêlée le mardi 5 mai, qui portera sur le thème du marketing territorial et patrimonial.

 

Propos recueillis par Clément Seilhan