Objets connectés. Rubix s’attaque au casse-tête des nuisances dans les entreprises

Rubix, la nouvelle start-up de Jean-Christophe Mifsud, a démarré la commercialisation de son pod qui s’intéresse aux nuisances extérieures comme intérieurs dans les entreprises. De nouveaux projets, mais aussi deux levées de fonds, sont déjà à l’étude.

Jean-Christophe Mifsud et son pod spécial nuisances. Photo Hélène Ressayres – ToulÉco

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Un an après sa création, Rubix, la start-up portée par Jean-Christophe Mifsud, a démarré la commercialisation de son objet connecté, qui mesure les nuisances au poste de travail, en atmosphère intérieure, comme extérieure. « Notre objectif est d’améliorer le confort du collaborateur afin d’augmenter sa productivité et de réduire le nombre de jours d’arrêt de travail. Mais, notre solution peut aussi être utilisée pour des espaces de coworking, des hôtels ou des galeries marchandes », précise Jean-Christophe Mifsud.
Elle mesure, en extérieur, le gaz, les odeurs, les particules fines et grosses, et le bruit. « Nous nous adressons aux communautés urbaines et aux sociétés qui génèrent des déchets, des eaux usées, ou du compostage. Nous allons par exemple équiper la ville de Bangkok pour la cartographier avec nos systèmes. »

En atmosphère intérieure, le pod s’intéresse à une foultitude de critères : les vibrations, la température, le bruit, la lumière, les particules, ou encore le gaz et les odeurs. Si d’autres acteurs du marché proposent également de mesurer les nuisances, la solution développée par Rubix se double d’une aide à la remédiation. Le pod identifie en effet leur source et indique ainsi les mesures à prendre pour les neutraliser. Il permet également aux salariés de faire remonter leur ressenti sur ces problèmes.

Une majorité de clients à l’international

La majorité des clients de Rubix se concentre aujourd’hui en Europe du nord et en Asie, des pays aujourd’hui plus sensibilisés à ces problématiques, que la France. La start-up cible avant tout les grandes entreprise, ou les ETI d’au moins 500 salariés. Son modèle économique repose sur la vente ou la location du pod et du logiciel associé de collecte des données. Mais, l’entreprise travaille déjà à d’autres applications de son innovation. « Nous allons vendre aux équipementiers des capteurs permettant de jauger de la fraîcheur des aliments pour les réfrigérateurs ou pour équiper des litières intelligentes. Nous souhaitons également être implémenté, dans un troisième temps, dans des montres connectées afin d’avoir une indication en temps réel sur la santé en sentant l’haleine de l’utilisateur », explique Jean-Christophe Mifsud.

Deux levées de fonds en perspective

Pour poursuivre la commercialisation de son pod, Rubix prépare une première levée de fonds, qui devrait osciller entre 500.000 et 1 million d’euros. Un petit montant pour le chef d’entreprise chevronné, qui s’amuse, amer, des difficultés à collecter une telle somme pour un projet innovant. « Et, d’ici six à neuf mois, quand nous aurons un véritable point d’inflexion sur notre chiffre d’affaires, nous ferons un autre tour de table bien plus important. » L’entreprise envisage un résultat compris entre 400.000 et 500.000 euros pour 2017.

Agnès Frémiot