CLS : “L’approche big data est incontournable pour nous !”

CLS, filiale du CNES, d’ARDIAN et d’IFREMER, est une société internationale, pionnière dans la fourniture de solutions d’observation et de surveillance de la Terre depuis 1986. Sa vision est d’imaginer et de déployer des solutions spatiales innovantes pour comprendre et protéger notre Planète, et gérer durablement ses ressources. Les explications de Marc Leminh, Directeur Stratégie & Innovation de CLS.

  • Quels sont aujourd’hui les métiers de CLS ?

Marc Leminh : CLS emploie 700 salariés, au siège à Toulouse et sur ses 25 autres sites dans le monde. L’entreprise œuvre dans 6 secteurs d’activités stratégiques : la gestion durable des pêches, la surveillance environnementale, la sécurité maritime, la gestion de flottes de véhicules, les énergies & les mines et l’espace & les systèmes sols. CLS fournit notamment des services satellitaires basés sur la localisation et la collecte de données environnementales (80.000 balises traitées chaque mois, bouées dérivantes, animaux, flottes de pêche et de commerce, etc.), l’observation des océans et des eaux continentales (plus de 20 instruments, embarqués à bord de satellites, livrent quotidiennement des informations à CLS sur les mers et les océans du globe), et la surveillance des activités terrestres et maritimes (près de 10 000 images radar sont traitées chaque année par CLS). Le Groupe CLS a réalisé un chiffre d’affaires de près de 115 millions en 2016 et prévoit de le porter à plus de 125 millions en 2017. En forte croissance ces dernières années, le groupe s’est fixé des objectifs ambitieux grâce à l’ouverture de nouveaux marchés

  • Quels sont les principaux projets pour 2018 ?

Marc Leminh : Nous travaillons activement sur la gestion du risque pour nos clients. Que ce soit dans un cadre industriel ou institutionnel, nos utilisateurs doivent prendre des décisions dans un temps de plus en plus court et face à l’urgence. Nos efforts se concentrent sur deux objectifs : les risques environnementaux (inondations, tremblements de terre, pollution…) et l’éco-criminalité (pêche illégale, piraterie maritime, braconnage). Dans cette perspective, CLS va notamment recruter dans les familles de métiers du numérique suivant : data scientist, logiciel et informatique embarqué, pour des applications de type IHM ( Java JEE …) et de type big data (Hadoop, Sparks…), R&D matériel, électronique, hyperfréquences, traitement de signal, ingénierie système, service client, ou encore gestion de projets. La liste précise des postes à pourvoir peut être consultée sur le site Internet de CLS.

  • Quels sont les messages les plus importants que vous avez fait passer ce vendredi 22 septembre ?

Marc Leminh : À l’échelle globale, le développement des technologies et des services basés sur le traitement de données spatiales a accéléré la pénétration de ces données dans notre quotidien. Surveiller la pêche illégale, sécuriser les hommes et les marchandises en mer, aider les scientifiques dans leur suivi d’animaux, surveiller l’état des forêts grâce à notre nouvelle filiale SIRS, etc. CLS, dont le siège social est implanté dans la région toulousaine, développe des applications d’observation de la Terre. Avec le big data et les nouvelles technologies numériques (Intelligence Artificielle, deep learning, etc.), CLS souhaite aller plus loin. On intègre des données comme des images radar et des données océanographiques, des données de position (navire ,animaux…), des données capteurs prises sur le terrain , comme par exemple par des bouées dérivantes dans l’océan. On est face à des défis à résoudre imposés par l’accroissement du volume de données dû aux nouveaux systèmes satellitaires et à la variété de ces données. De plus, nous partons des besoins de nos utilisateurs et nous remontons à une solution qui leur permettra d’accéder le plus rapidement possible à une information fiable et sécurisée, car la véracité des données est primordiale dans nos métiers. Notre objectif est encore et toujours de fournir à nos utilisateurs des informations fiables, pertinentes et au bon moment.

Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news