Allive.fr, le nouveau Netflix musical et responsable

   Article rédigé avec le soutien de

À travers à sa propre plateforme de streaming dédiée à la musique, Allive.fr encourage une écoute responsable grâce à un système de rétribution plus valorisant et équitable pour les artistes.

C’est un février dernier que Manuel Darrault, alors manager d’artistes tels que Trois Cafés Gourmands, lançait aux côtés d’Antoine Bonafé, Thomas et Antoine Garcia la toute première plateforme SVOD entièrement dédiée à la musique, Allive.fr. Concrètement, il s’agit d’un abonnement qui permet aux utilisateurs d’avoir accès aux live sessions, aux clips et aux concerts de leurs artistes favoris. La plateforme se démarque d’autant plus grâce à son système de rétribution basée sur la méthode du « user centric » qui prend en compte les besoins, les attentes et les caractéristiques propres des utilisateurs finaux. Un nouveau modèle qui, selon Antoine Garcia, Directeur Général et cofondateur d’Allive, serait très attendu dans l’industrie. « Il y a beaucoup d’artistes dans le monde entier qui manifestent contre les plateformes comme Spotify qui fonctionnent selon des modèles de partenariats avec des maisons de disque et des majors. C’est un modèle dans lequel les artistes émergents ne s’y retrouvent pas. C’est pourquoi notre objectif avec Allive est de pouvoir mettre ces derniers dans le même panier que les artistes confirmés et leur donner à chacun le même taux de réussite », explique-t-il.

Une démarche valorisante et méritocratique

Comment ça marche ? Concrètement, Allive propose un abonnement à ses utilisateurs de 4,99 euros par mois, dont une enveloppe artiste de 1,26 euro ensuite partagée entre les différents artistes écoutés par l’abonné au cours du mois. Une démarche plus valorisante et méritocratique donc que celles des autres plateformes musicales qui, en facturant un abonnement généralement de 9,99 euros par mois, réservent une enveloppe artiste de près de 46 centimes à se partager avec l’ensemble des artistes présents sur la plateforme, et à hauteur de leur notoriété. Le plus gros revient ainsi en grande majorité aux artistes les plus populaires, même si l’utilisateur ne les a jamais écoutés.

Une écoute responsable

C’est donc avec cette envie de faire bouger les lignes que la plateforme Allive essaie d’insuffler, à l’instar de ce que l’on peut constater avec la consommation responsable, l’idée de l’écoute responsable, qui permettrait aux artistes émergents, non seulement de pouvoir vivre un peu plus dignement du streaming (qui ne représente aujourd’hui que des centimes pour la majorité d’entre eux), mais aussi de se réapproprier leurs rapports avec leur public. « Nous savons que cette tendance de l’écoute responsable ne va se démocratiser dans les 5 prochaines années. Nous remarquons que des acteurs comme Deezer et Soundcloud s’y intéressent aussi. Nous voyons aussi qu’il y a aussi beaucoup d’artistes aux États-Unis comme Taylor Swift qui ont carrément décidé de quitter Spotify car ils ne touchaient pas assez. Si Taylor Swift ne touche pas assez, je vous laisse imaginer les artistes émergents » prévient Antoine Garcia, qui ajoute qu’il ne s’agit pas que d’un problème aux États-Unis, citant l’exemple récent de Pascal Obispo qui s’est détaché de sa major chez qui il était depuis des années pour créer son propre label et sa propre plateforme. « Les artistes prennent de plus en plus conscience de ce qu’ils perdent, et les utilisateurs ont aussi besoin de savoir ce qu’il se passe de ce milieu-là », confirme-t-il.

Comptant une cinquantaine d’artistes émergents, Allive en attend le double dès le mois de septembre. La plateforme a également pour objectif de produire les artistes en live ce qui permettrait à ces derniers d’acquérir une certaine qualité de vidéo sans leur faire payer. Concerts, clips, documentaires, interviews… L’idée est de faire d’Allive une plateforme créatrice et maître de son contenu, à l’image de ce que peut faire Netflix avec ses contenus originaux de films et de séries. Pour ce qui est du plus long terme, Antoine Garcia confie qu’Allive réfléchit à l’idée d’organiser de grands tremplins musicaux pour faire découvrir régulièrement de nouveaux artistes émergents.

Sur la photo : d’Antoine et Thomas Garcia, Manuel Darrault, Antoine Bonafé forment l’équipe d’Allive.fr.